Aujourd’hui, journée internationale de « Gnaga » des Femmes, permettez-moi un petit crackage ! Quand on est une Femme et en particulier, Noire, Africaine, Amour rime avec Séduction mais aussi avec Ménage, Cuisine… ! Mes sœurs Sénégalaises ne me diront pas le contraire ! Eh oui ! Vous avez sûrement entendu depuis votre adolescence, cette belle phrase « Pour garder un homme, il faut nourrir le ventre et le bas-ventre ! » Sur la seconde partie de la recommandation, point besoin de commentaires ! Parlons de ce pour quoi on n’est peu obligé de faire semblant ni de dévoiler nos secrets de “bonne femme” ! On parlera de Cuisine et de tâches ménagères 🙂 !
Bon nombre de Femmes dans nos cercles de proches sont affairées, passionnées de cuisine! Toutefois, il y a lieu de s’interroger sur les origines de ce profond intérêt ! L’intérêt accordé à la cuisine est-il le fruit d’un « bourrage moral » ou d’une simple tendance à la répétition de ce que nos mères et nos grands-mères nous ont montré comme étant la voie du bien ! En effet, «Garder» un homme en Afrique (De Dakar à Douala en passant par Abidjan 🙂 ) reviendrait en grande partie à le nourrir, et bien! Vaut mieux donc en faire un loisir, une passion pour que les journées ne s’assimilent pas à de la torture ! Sauf que notre société telle qu’elle est conçue de nos jours laisse très peu de place pour le réel épanouissement de la Femme, l’épouse ou la compagne! La Femme doit être « super-woman » : forte, belle, séductrice, compatissante, intelligente, cultivée, indépendante financièrement, savoir tenir une maison …!
Là où nos grand-mères rentraient plus tôt des champs pour préparer à manger avec les filles de la maisonnée, aujourd’hui époux et épouse ont quasiment les mêmes horaires de travail. Ne demandez pas aux hommes, et particulièrement aux « Ouest et Centr-Africains » d’aider à la tâche ! Leurs reines ne leur ont peut-être pas appris 😉 ? Il faut juste pour eux être indépendants et pouvoir subvenir aux charges de la famille ! Quoique non ! Pas totalement, les Femmes sont émancipées désormais ! Les hommes peuvent aussi reposer sur les Femmes. Ils savent s’affaler dans le salon comme leurs pères mais sont loin de couvrir leurs Femmes de cadeaux comme le faisaient ces derniers. Il y a quelques années encore, les causeries de quartier faisaient la part belle aux « gentlemen » qui offraient des complets de pagnes, version « Africaine » du bouquet de fleurs ou de la boite de chocolat… On pourra dire que c’est ringard ou peu original aujourd’hui d’offrir des complets de pagnes à son épouse ! La question reste toutefois posée : par quoi nos hommes ont-ils remplacé les marques d’attention ? Les gestes qui disent « je t’aime» ? Et pourtant, ils savent répartir les charges pécuniaires « je travaille, tu travailles, donc je paie, tu paies », « Si je paie la facture de courant, tu paies la facture d’eau ! ». Quid de la cuisine ? Quid du ménage ? A la Femme l’honneur ! « Ayii, Tu dis « je travaille, tu travailles», la logique voudrait donc que si j’aide à la maison, tu aides aussi !»
Notre société actuelle a su tiré part belle du « féminisme » pour avilir les Femmes ! Permanent jeu d’équilibriste où il faut s’occuper des enfants tout en trouvant du temps pour soi. Ne pas tout confier à l’aide de ménage mais progresser au boulot pour être épanouie professionnellement et indépendante financièrement. Être toujours coquette pour être toujours attirante tout en assurant l’entretien de la maison ! Le paradoxe du vernis luisant pour Mamie cuisine !
Dans la Bible et le Coran, la femme est souvent définie comme une aide pour l’homme, en contrepartie Dieu demande à l’homme (son époux) de la protéger, de la chérir ! Une simple observation du quotidien vous fera remarquer que l’aide et l’attention qu’on lui doit sont associées ! Loin de vouloir chosifier les relations hommes-femmes, les exemples sont légions au quotidien. La voiture qui vous aide à vous déplacer à besoin d’entretien et de carburant. Le plus élémentaire des appareils a besoin d’énergie. Le médecin qui vous soigne a besoin d’une rétribution pour ne pas vivre d’eau fraîche.